Pourquoi Souffrir Outre Mesure
Le fait que milliers de psychiatres fassent des recherches scientifiques pour alléger la douleur de l’organe «cerveau», comme l’auraient fait d’autres médecins à propos d’autres organes, devrait nous faire réfléchir De très grands progrès ont été faits dans le domaine de la psychiatrie pour soigner les maladie mentales mais malheureusement les préjugés et la méfiance aussi. Celui qui peut arriver au sommet d’une montagne avec une jambe cassée sera plus applaudi que celui qui arrive au sommet avec ses deux jambes. La douleur qu’il ressent, en vaut-elle la peine. Est-ce juste qu’elle renforce l’admiration qu’on ressent pour lui ? Demandez le lui ! Personne ne le sait mieux que lui. Il a atteint le sommet avec la seule différence qu’il a vraiment souffert.
Nous devons nous demander s’il est vraiment nécessaire de souffrir pour produire de l’art. La douleur aigue n’est pas propice à la créativité. Beaucoup refusent d’être soignés parce que influencés par les préjugés de leurs parents, amis et connaissances. Ils les appellent des drogués. L’idée romantique de l’artiste qui doit souffrir pour être un vrai artiste, n’a pas encore disparu. Les médicaments peuvent éviter le suicide et la souffrance est moins aigue. On a démontré que les artistes sont plus prolifiques dans les états d’hypomanie. Une personne bipolaire est incapable de produire quand il est dans un état de dépression ou de phase maniaque. Les psychotropes soulagent les souffrances aigues. L’artiste produit des œuvres d’art en premier parce qu’il est un artiste dans le vrai sens de la parole et non parce qu’il souffre. C’était l’idée clé pour qui a étudié le binôme art et folie. Prinzhorn disait que rien, aucune caractéristique spécifique ne distingue l’art d’un malade mental de celui d’un artiste à proprement dit. Il ne faut pas chercher la pathologie dans l’art. Tous les artistes ne sont pas fous mais certains fous sont des artistes. Les médicaments pour les troubles mentaux doivent être pris toute la vie comme le font les diabétiques. Ils représentent le filet de protection qui permet au funambule de ne pas commette le suicide, ou de soulager les pics soi de dépression soit de phase maniaque. Et pourtant les sels de lithium et d’autres stabilisateurs de l’humeur ont évité à tant de personnes de mourir. Les suicides parmi les artistes de tout genre sont très nombreux et bien documentés dans le livre de Kay Jamison Redfield. Les médicaments ne changent pas la personnalité de la personne, l’artiste reste un artiste. Ce sont les pics douloureux de la maladie bipolaire qui sont atténués et permettent à la personne de moins souffrir. Le ferment artistique est plus ancré dans la personne de ce qu’on peut penser et ce n’est pas en atténuant la douleur que l’on efface l’ardeur de l’artiste et de son œuvre. Les psychotropes ont été la découvertes plus extraordinaires de tous les temps mais parallèlement l’ignorance en matière a été très néfaste. Il est important de souligner ce préjugé parce que beaucoup de personnes et d’artistes en ont fait les frais.
Pourquoi devons-nous bénéficier des progrès faits par la médecine pour le cœur, les poumons, le foie et les reins et non pas pour l’organe le plus important du corps qui est le cerveau ?
Vous avez une grande responsabilité envers qui souffre de cette maladie et surtout vous êtes des personnes arriérées et rétrogrades face à l’évidence des progrès de la médecine.