La Tinaia
A l’hôpital San Salvi à Florence nait en 1975 le centre d’activité expressive La Tinaia avec l’aide de deux infirmiers artistes, Massimo Mensi e Giuliano Boccioni.
La Tinaia est l’atelier italien le plus connu grâce à la précocité de son apparition en 1964, en qualité et grâce à l’abondance d’oeuvres qui sont aujourd’hui admirées dans tous les musées importants et dans les collections privées.
La Tinaia signifie le lieu où on tient les paniers et tout le matériel pour les vendanges.
Des années auparavant l’activité agricole permettait de fournir les aliments à l’hôpital psychiatrique San Salvi grâce à la main d’oeuvre fournie par les malades.
Dans la structure de détention, l’hôpital devient une structure de rééducation avec un atelier de céramiques et de peinture. Susi Brunner et Bianca Tosatti ont découvert de vrais talents comme Giordani Geli, Giuseppina Pastore, Giovanni Galli, Margherita Cinque, Massimo Modisti. Je me suis rendue personnellement dans l’hôpital San Salvi à Firenze et j’ai eu le plaisir de lui parler (il est très réservé), et pour fini Marco Raugei et Claudio Ulivieri.
Par la suite beaucoup de mouvements se sont ajoutés en passant pour Art Brut, mais l’époque était finie. La fascination pour l’Art Brut se renforce et inversement la découverte de nouveaux artistes diminue. Michel Thévoz pensa que c’était dû aux médicaments psychotropes. Personnellement je pense qu’il ne faut pas éliminer un préjugé pour le remplacer par un autre. L’artiste est artiste dès la naissance, qu’il se soigne ou qu’il ne soigne pas avec des psychotropes. Les malades maniaque dépressifs prennent les médicaments et démontrent leur inspiration en phase moyenne de leur trouble de l’humeur.