Hanz Prinzhorn
Hans Prinzhorn, historien de l’art, médecin psychiatre et psychothérapeute était à Berlin en 1922, c’était la personnela plus qualifiée pour traiter une matière aussi complexe.
Depuis quelque temps on parlait en Allemane d’une collection et du projet de faire un musée dans la clinique psychiatrique universitaire de Heidelberg. Hans Prinzhorn illustre professeur, anticonformiste a réussi dans l’arc de trois ans à collectionner 5000 œuvres de 435 artistes différents en Europe.
Le contenu de son livre est plus esthétique que psychiatrique. C’est un hommage à psychologie et à la psychopathologie de l’acte créateur (Gestaltung)
Son but était, grâce à l’analyse et à la confrontation des oeuvres d’art, non seulement de rechercher l’art dans la production des malades mentaux, comme Morgenthaler, mais comprendre les mécanismes universels de la créativité. Prinzhorn distingue six pulsions fondamentales pour donner l’élan vital à l’œuvre. Ces pulsions étaient combinées de façon différente d’un artiste à l’autre. A la base un besoin vital de s’exprimer, une pulsion vers l’ordre, une tendance à reproduire, une pulsion de jeu, une pulsion de parure et un besoin de s’exprimer avec des symboles. Il termine son livre comme l’avait fait Réjà, comparant l’art des malades mentaux à celui des enfants, à l’art primitif et à l’art des médiums. L’art des artistes qui souffrent d’une maladie mentale d’après la psychologie de Prinzhorn (Gestalltung: l’impulsion à l’expression est la source de l’acte créateur) introduit un important changement des valeurs. Elle représente certainement une expression originale, autonome et ignore les facteurs sociaux ouvrant ainsi la route vers la méthode cognitive de la vision de l’être. La publication du livre de Prinzhorn suscite un grand intérêt dans le monde artistique. Fascinés par les illustrations, Paul Klee exprime son enthousiasme avec Kirchner, Kandinsky, Jean Arp.
Le seul à ne pas lui donner de la considération est Sigmund Freud qui n’était absolument pas porté pour l’art. !!
Mais en Allemagne l’arrivée de Hitler au pouvoir interrompt brusquement l’intérêt pour la génialité des malades mentaux, des fous créateurs. Les malades sont exterminés dans les asiles psychiatriques. En 1937. Prinzhorn meurt et beaucoup d’artistes émigrent vers les États Unis. A Munich, une grande exposition intitulée “art dégénéré “ stigmatise les génies des hôpitaux psychiatriques exposés à côté des artistes modernes.