Adolf Wolfli
Adolf Wofli, autodidacte, provient d’un milieu modeste. Il n’a rien de l’artiste traditionnel devenu fou. Orphelin, maltraité, hospitalisé à l’âge de 31 ans pour agression, voilà tout ce qui l’a porté à être fragile. Il croyait avoir une mission divine. Il avait des hallucinations et entendait des voix. Il souffrait aussi de crises épileptiques. Il avait une grande mémoire visuelle, faisait des dessins au crayon noir et en couleurs et racontait des légendes et une autobiographie épique. Il essaye de s’évader mais il est repris. Dans ces années lui qui soutenait l’évasion intérieure est devenu l’Artiste de la clinique, il travaillait même sur commission et il créa une œuvre immense. Il est l’Artiste par excellence de l’Art Brut.
Il avait un style élémentaire très puissant, un alphabète schématisé qu’il déclinait dans des variations infinies. Tout est symbolique dans son art et pas du tout réaliste. Il peignait jour et nuit pour ne pas entendre les voix qui l’assaillaient. Beaucoup de ses œuvres sont au Musée de l’Art Brut à Lausanne.
Le livre de Morgenthaler suscite l’enthousiasme de nombreuses personnes mais il est vite oublié lors de l’arrivée d’une œuvre longtemps attendue qui deviendra la bible des derniers expressionnistes avant l’avant-garde européenne du surréalisme. C’était le livre du psychiatre Hans Prinzhorn “Activité artistique chez les malades mentaux”.